Au-delà de la pauvreté “matérielle” des populations ou de celle qui caractérise les sols de cette région déshéritée du Nord Togo, le CIDAP veut combattre la pauvreté du genre humain : celle de l’esprit des hommes. Elle constitue, du point de vue du fondateur du CIDAP, le principal frein au développement des communautés locales.
C’est pourquoi le CIDAP a misé sur l’éducation des jeunes du milieu en proposant un institut de formation. Il s’agit de former une nouvelle “génération” d’agriculteurs, capables d’assurer le développement durable dans leurs communautés respectives. De cette manière, il n’est plus nécessaire d’avoir recours à des agents de développement extérieurs qui ont souvent des difficultés à cerner les besoins des populations et la réalité du milieu.
C’est dans le but d’impliquer les populations dans leur propre développement que l’institut de formation technique Ifaéfa-basanté a été créé par le CIDAP en 2003: cette “école de la vie” forme les acteurs du développement socio-agricole de demain.
Parallèlement à la formation des jeunes, le cidap, depuis 25 ans, forme les masses paysannes aux techniques “améliorées” du travail de la terre. La participation active des paysans aux différentes étapes d’un travail agricole collectif (notamment au moment des récoltes à l’occasion desquelles les paysans peuvent, de leurs propres yeux, mesurer le fruit de leur travail) constitue un des principes fondamentaux de la philosophie du développement proposée par le CIDAP. En travaillant collectivement dans les champs du CIDAP, les paysans expérimentent et s’approprient de nouvelles techniques qu’ils appliquent ensuite sur leurs propres champs.
Le CIDAP veut que l’homme Africain “soit debout”, qu’il se relève et propose ses propres initiatives au lieu d’attendre que de grandes institutions internationales d’aide au développement prennent les décisions à sa place et lui envoient de l’argent. L’homme doit travailler par lui-même et pour lui-même avant que les aides extérieures puissent véritablement lui profiter.